Le grand chaos et les prémices d'un nouveau monde


Ces derniers siècles, notre civilisation a connu une avancée technique et technologique spectaculaire, très positive dans un sens puisque nous avons acquis l’abondance et le progrès dans pratiquement tous les domaines. Cette nouvelle avancée était très prometteuse puisqu’elle offrait la perspective d’un avenir prospère et libre pour chacun d’entre nous.

Hélas, cette "évolution" s’est aussi caractérisée par de nombreuses horreurs: deux grands conflits mondiaux, une pauvreté sans limite dans certains pays, du terrorisme et de nombreuses crises politiques, sociales et économiques supposément graves. Il parait clair aujourd’hui que ce système est à bout de souffle. Peut-être quelques années sont encore nécessaires avant la grande transition, mais il est certain que de grands changements structurels sont à venir.

À quoi ressemblera le monde de demain ? Quel avenir pour l’humanité ? Les questions et les inquiétudes demeurent nombreuses. Pour le savoir, il faudrait se pencher sur les objectifs à long terme entrepris par ceux qui dirigent les plus grandes institutions mondiales. Mais d’abord, reprenons les bases de ce système pour mieux en comprendre les rouages.


Les présidents, seuls dirigeants des nations du monde ?


Hollande, Cameron, Poutine, Obama, Merkel… ils sont toujours sur le devant de la scène. On les voit partout, ils se rencontrent, s’aiment puis se détestent, se lancent des piques puis se chamaillent comme des enfants… du grand spectacle.

Si un pays se porte mal, il semble logique pour la population de dire que les responsables sont le président et son gouvernement, car ce sont des méchants menteurs et de grands voleurs. Ce n'est que très partiellement vrai. En politique, nous n’avons pas le choix mais nous avons l’illusion du choix, c’est aussi simple que cela.

Il ne faut pas oublier que nos pays font partie d’une structure mondiale bien plus complexe qui ne laisse que très peu de place de nos jours aux décisions des nations. Nos dirigeants peuvent prendre des décisions qui modifieront le pays et la géopolitique mondiale certes, mais dans certaines limites, et ils subissent en contrepartie une pression si forte qu’ils n’ont d’autre choix que de se plier aux ordres. Aux ordres ? Mais aux ordres de qui alors ?!

La réponse est complexe sous bien des aspects. Un simple article ne suffirait pas à exposer toute la machination qui retient en otage les nations. Mais il est possible de résumer les choses assez simplement avec ce schéma:


 La population et les gouvernements


Comme vous pouvez le constater, nous nous situons tout en bas de la pyramide des pouvoirs. Ensuite vous avez les gouvernements.

La plupart des gens s'arrêtent là. Ils se déchirent pour savoir quel est le meilleur parti politique puis haïssent leur prochain parce qu’il pense différemment. Si on leur demande: pourquoi le pays va mal ? Eh bien c’est de la faute du gouvernement et de son président.

Danielle Mitterrand au sujet de la présidence de son mari François: "Alors je lui demandais à François : Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais pas le pouvoir. J’appris ainsi que d’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant 14 ans. Même s’il essayait d’éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement."


La corporatocratie


Au-dessus des gouvernements, on retrouve les multinationales et les grandes corporations. Ce sont elles qui dictent aux États-nations ce qu’ils doivent faire en matière de développement et de gestion des exploitations.

Une étude de la revue New Scientist d’octobre 2011 a répertorié environ 37 millions d’entreprises et investisseurs à travers le monde et a révélé que 43.060 sociétés transnationales actives dans le monde étaient reliées entre elles et que 1318 entreprises étaient associées en moyenne à une vingtaine d’autres. Ces 1318 entreprises représentaient 60% des revenus mondiaux.

De ce noyau, l’étude a permis de détacher une super-entité financière de 147 sociétés et entreprises tricotées serrées. Selon l’étude, moins de 1% de ce groupe contrôlerait 40% de l’économie mondiale. Les plus connues sont : Bechtel, Exxon, General Electric, Pfizer, New Corporation Monsanto, DuPont, Boeing, etc.

Ces multinationales travaillent à la suppression de toute entrave à la circulation des marchandises et des capitaux, rendant possible les délocalisations, les chantages à la création d’emplois et font de merveilleux profits. Ok, mais qui contrôle en fin de compte ces multinationales ?

Les grandes banques 


JP Morgan Chase

Elles sont impliquées dans toutes les sphères de la finance : services de financement, prêts, hypothèques, marges de crédit, cartes de crédit, courtages, placements, conversions de devises, échanges commerciaux, assurances, fonds de retraite, drogues, pharmaceutiques, alimentation, transports, armements, etc…

Top 50 des plus grandes banques.

Par exemple, aux États-Unis, cinq banques privées contrôlent plus de 56% de leur économie : JP Morgan Chase, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo et Goldman Sachs Group ; elles possèdent collectivement 8500 milliards de dollars en avoirs à la fin de 2011. Mais qui contrôle ces grandes banques ?

Les banques centrales 


Au-dessus des grandes banques, nous retrouvons les banques centrales nationales. Celles-ci veillent à la stabilité du système bancaire et financier d’un pays, émettent la monnaie fiduciaire, contrôlent la mise en place du système de change flottant, la réserve monétaire, les swaps, les banques, les assurances et l’inflation. En soi, elles sont une banque des banques.

Elles sont les fournisseurs de liquidités du système financier. Elles fabriquent de l’argent papier. Ce sont elles qui ont renfloué les banques en 2008. On y retrouve la Banque centrale du Canada, de France, d’Allemagne, de Suisse, la Fed, la BCE, la BOE, la BOJ et autres.

Si vous voulez savoir ce qui va provoquer le prochain grand crash financier, commencez par vous intéresser aux agissements de ces banques. Mais qui contrôle ces banques centrales ?

Les banques mondiales et leurs institutions


Logo de la banque Mondiale
Au-dessus des banques centrales nationales, il y a les banques mondiales comme le FMI et la World Bank. Elles transigent avec les banques centrales mais aussi avec les institutions internationales comme l’OCDE, l’OMC, l’OIT, la FAO, GATT, etc.

La Banque mondiale et le Fonds monétaire international prêtent aux pays en difficulté (c’est-à-dire en les endettant). Ces banques se basent sur les Agences de notation : Fitch Ratings, Moody’s et Standard & Poor’s pour demander aux États en difficulté de revoir leurs états financiers et soumettent leur population à des régimes d’austérité comme la Grèce et bientôt plusieurs pays d’Europe ou des pays pauvres du Tiers-monde. Puis encore au dessus nous avons… la Banque des Règlements Internationaux. 

Les dirigeants de ces groupes multinationaux sont liés à la Réserve américaine (la FED), à la BCE, à de nombreux chefs d’État, des banquiers, des financiers, des chefs de multinationales qui rayonnent à travers le monde. Ils se regroupent pour échanger et prendre des décisions dans des groupes ou des clubs sélects de réflexion comme le Bilderberg (Voir: TF1 parle du Bilderberg en 1977… suivit de 40 ans de censure),  le World Economic Forum de Davos, la Trilatérale, le Siècle, le Council on Foreign Relations CFR, l’Institut Français des Relations Internationales IFRI, le club de Rome

Nous n'avons fait là que survoler ce qui est publiquement admis. C’est par ces clubs que le façonnement du monde et sa trajectoire se décide, bien souvent à huis clos et en dehors de toute "démocratie".

"Les puissances du capitalisme financier avaient un plan de grande envergure, rien de moins que de créer un système mondial de contrôle financier dans les mains du secteur privé capable de dominer le système politique de chaque pays et l'économie mondiale d'un seul tenant."

Tragedy & Hope (1966), Carroll Quigley, éd. GSG & Associates, 1975, p. 324. Quigley était docteur en histoire, professeur à l'université de Georgetown et consultant au département de la Défense des États-Unis. 

“Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin.”
Henry Ford. (1863-1947)

Cercle et clubs des puissants

Il s’agit d’une élite aristocratique qui s’est énormément enrichie au fil des siècles et des guerres. Il est relativement aisé pour eux de manipuler un gouvernement et de s’en servir pour mener le monde dans une direction souhaitée puisque les états sont dépendants du système financier qu'ils dirigent. Ce ne serait d’ailleurs pas possible sans la crise car elle sert à maintenir les pays entièrement dépendants d’eux et de la finance !

Bien, ils ont l’argent, ils ont la puissance, mais alors qu’est-ce qu’ils veulent de plus ? Emmener les peuples vers un nouveau système dont ils auraient la toute puissance de gestion. Il convient de comprendre que l’évolution de la géopolitique mondiale n’est pas une succession de hasard et de malchance: chaque événement est en général calculé et prémédité pour aller dans le sens souhaité.

Comme disait Roosevelt, président des États-Unis de 1932 à 1945:

« En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un évènement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi. »
―Roosevelt

Quel est ce projet, cet agenda ? Ce n'est plus un scoop, l’objectif est de mettre en place un monde unifié et mieux contrôlé, un nouvel ordre unilatéral fondé sur la création d'un empire international et global centré autour d’une seule puissance mondiale. Et quelque part, nous y sommes déjà.

« Quelques-uns croient même que nous (la famille Rockefeller) faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des États-Unis, caractérisant ma famille et moi en tant qu’internationalistes et conspirant avec d’autres autour de la Terre pour construire une politique globale ainsi qu’une structure économique plus intégrée – un seul monde si vous voulez. Si cela est l’accusation, je suis coupable et fier de l’être. »
―David Rockefeller dans Memoirs, éd. Random House; 1st Trade Ed edition, October 15, 2002 (ISBN 978-0679405887), p. 405

La mise en place de ce système financier mondial "intégré" ne peut être séparé de son aspect idéologique et même, pourrait-on dire, religieux.

L'ambition d'unifier l'humanité autour d'une structure globale doit, selon les croyances répandues au sein des grands acteurs du système financier et mondialisé, passer par une phase de destruction et de chaos. Pourquoi ? Pour que tout puisse être tout reconstruit autrement. C'est ce que nous avons appelé dans le titre de cet article le grand chaos.

New World Pope
Une nouvelle religion accompagnera ce nouveau système, l'humanisme, qui placera l'Homme au centre de son monde terrestre, détaché des nations et luttant pour sa rédemption corporelle et environnementale, placant l’humain comme seul garant et juge du monde. Le dieu monothéiste sera renié, de même que tout principe qui transcende la science ou la pensée rationnelle.

Chacun appréciera ces citations du pape à ce sujet: Dix citations clés de l’encyclique du Pape.

Benoît XV écrivait à ce sujet dans son Motu Proprio, « Bonum Sane », le 25 juillet 1920: « Voici, en effet, que mûrit l’idée que tous les plus dangereux fauteurs de désordre appellent de leurs vœux et dont ils escomptent la réalisation, l’avènement d’une république universelle, basée sur les principes d’égalité absolue des hommes et de communauté des biens, d’où serait bannie toute distinction de nationalités et qui ne reconnaîtrait ni l’autorité du père sur ses enfants, ni celle des pouvoirs publics sur les citoyens, ni celle de Dieu sur la société humaine. Mises en pratique, ces théories doivent fatalement déclencher un régime de terreur inouïe, et dès aujourd’hui une partie notable de l’Europe en fait la douloureuse expérience. Or, ce triste régime, nous voyons qu’on le veut étendre à d’autres peuples encore ; Nous voyons l’audace de quelques exaltés soulever la populace et susciter çà et là de graves émeutes. » Voir Le Figaro, 6ème paragraphe du texte.

Ceux qui influencent la trajectoire du monde moderne se sentent en effet pour beaucoup investis d'une mission théologique. Ils ont un plan pour l’humanité, un plan qui leur permettra de la diriger certes, mais aussi et surtout d'apporter un monde faussement idéal où la pauvreté, la faim et les guerres se raréfieront, une vie saine et de bien-être pour tous, un monde unifié avec des énergies dites durables, une éducation de qualité, une justice pour tous etc. C'est du moins dans les grandes ligne leur façon de voir les choses.

Prenons l'exemple de l'agenda 2030 avec ses 17 points adoptés à l'unanimité par les puissants au 70e sommet de l'ONU:

Site officiel de l'agenda 2030

  • Fin de la pauvreté sous toutes ses formes et partout
  • La fin de la faim, assurer la sécurité alimentaire et l’amélioration de la nutrition, promouvoir l’agriculture durable
  • Assurer une vie saine et promouvoir le bien-être pour tous à tous les âges
  • Assurer une éducation de qualité, équitable pour tous, promouvoir les possibilités de formation continue pour tous
  • Assurer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles
  • Assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous
  • Assurer l’accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous
  • Promouvoir une croissance économique durable pour tous, le plein emploi productif et un travail décent pour tous
  • Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir l’industrialisation durable pour tous et favoriser l’innovation
  • Réduire les inégalités dans et entre les pays
  • Assurer pour tous des villes et des colonies humaines, sûres, résilientes et durables
  • Assurer des modes de consommation et de production durables
  • Prendre des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique et ses impacts
  • Conserver et utiliser durablement les océans, les mers et les ressources marines pour le développement durable
  • Protéger, restaurer et promouvoir l’utilisation durable des écosystèmes terrestres, la gestion durable des forêts, la lutte contre la désertification, stopper et inverser la dégradation des terres et la perte de la biodiversité
  • Promouvoir des sociétés pacifiques pour tous pour un développement durable, fournir un accès à la justice pour tous et bâtir des institutions efficaces, responsables pour tous et à tous les niveaux
  • Renforcer les moyens de mise en œuvre et revitaliser le partenariat mondial pour un développement mondial.

Magnifique ! Hélas mauvaise nouvelle, cet idéal est impossible à mettre en œuvre pour 8 milliards de personnes, ni même pour l'ensemble des occidentaux. Notre train de vie appliqué à toute la planète épuiserait en effet les ressources naturelles en quelques années seulement. 

C’est matériellement et physiquement impossible, et c'est la véritable raison pour laquelle nous sommes invités à penser que nous sommes trop nombreux sur la planète, alors que ce problème de nombre ne concerne en réalité que le système en place et à venir. Nous aurons tout le loisir d'aborder cet aspect dans la suite du blog, et au-delà. Merci pour votre lecture.

Metaphi

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