L'affaire du sous-marin Titan "implosé" au fin fond de l'océan nous ramène de nouveau à une incroyable symbolique universelle. 

Note: Cet article propose une approche métaphysique qui ne conviendra certainement pas à tous. Chacun est libre d'en garder ce qui lui semble le plus pertinent et le plus juste. Au-delà de l'analyse des faits et du décodage d'actu, ce qui est recherché ici, c'est avant tout la mise en avant de principes universels à travers les faits qui nous sont délivrés et contés. Dans cette optique, les faits ne sont qu'un support, une image, et même parfois une excuse pour parler de ces principes. C'est l'orientation naturelle du blog. -Metaphi

1) C'est l'histoire d'un petit sous-marin vétuste, appelé Titan, qui tente avec ses 5 passagers de descendre au fond de l'océan pour observer le Titanic échoué. Contre toute attente, l'expédition tourne mal et le submersible implose. Dans un premier temps, après avoir perdu le contact avec le sous-marin, les médias du monde entier laissaient penser qu'il était simplement bloqué et perdu dans les profondeurs, et que les difficultés pour lui venir en aide, ainsi que le risque de manque d'oxygène critique pour ses passagers, était la principale source d'inquiétude.

Le voyage du submersible débutait le 18 juin et implosait le même jour, tandis que ses débris n'ont été retrouvés que le 22 juin, mettant fin au long suspens.

Avant toute chose, il convient de rappeler qu'à la profondeur où gît le Titanic, 3800 mètres, l'obscurité y est totale puisque la lumière ne peut pas descendre au-delà de 1000 mètres sous l'eau. C'est la nuit noire. Plus on descend et plus la pression est élevée, si bien que là où se trouve le Titanic, la pression exercée équivaut à plusieurs dizaines de milliers de kilos. Ainsi, le submersible, à mesure qu'il descendait dans les abysses sous-marines, subissait une pression de plus en plus forte, jusqu'à finalement imploser. Chers lecteurs, cela ne vous rappelle rien ?

Nous avions en effet analysé le thème de l'éclatement et son lien avec l'année 2023 dans cet article, en nous basant entre autre sur la dernière couverture annuelle "prédictive" de The Economist. Nous pouvons maintenant constater ces deux choses: 

- Le "grand éclatement" sur la couverture se produit sur un fond noir, comme au fin fond des abysses océaniques.
- Un navire y est représenté tout en bas.

Avec cette simple approche, cette couverture revêt déjà une toute nouvelle dimension.

Sur la couverture dédiée à 2022 (voir ici), nous remarquions qu'était représenté le Principe universel, notamment par un œil unique dans sa forme générale, et que c'est précisément ce qui éclatait en 2023. Le fait que le submersible Titan "implosé" ait aussi la forme d'un œil ne doit donc pas vous avoir échappé (si vous avez des doutes quant à cette observation, remarquez que son ancien modèle, le Cyclops, explicite mieux cet œil, à voir ici):


Rappel de l'article: "À la fin du cycle, lors du processus de réintégration, tout est aspiré vers le centre du vortex, le temps s'accélère, se compresse, jusqu'au point d'arrêt où tout est réduit en un point unique, c'est la "fin des temps", aussitôt suivie par l'éclatement de ce point unique afin de générer un nouveau monde. "

Il n'est bien entendu pas question ici pour le submersible Titan d'avoir généré un quelconque nouveau monde, tout cela s'inscrit dans le registre d'une symbolique plus élevée où les événements physiques ne sont qu'un écho, une image.  

Suite à la sortie de cette couverture phare de The Economist 2023, voici les trois premières couvertures hebdomadaires qui ont été publiées, dans l'ordre:


La symbolique y est explicite, jusqu'à l'implosion par la pression ! Et que dire de la télécommande qui pourrait faire penser à la manette de jeux-vidéo utilisée par le submersible pour se déplacer, manette que les médias se sont empressés de souligner ? Etait-ce pour autant humainement volontaire et concerté ? Non, pas nécessairement, l'Homme n'ayant pas de réel contrôle sur tout ça, mais ce n'est pas le sujet ici. 

Le titre de ces couvertures correspond tout autant, d'abord "l'exit" puis le "point zéro" et l'éclatement de ce qui était "second", tels les jumeaux représentés ici par les piles, ce qui permet de remettre en mémoire l'idée générale. 

C'est aussi dans l'épisode des Simpson nommé "les deux font le Père" qu'Homer, à bord d'un petit sous-marin, visitait l'épave d'un navire avant de se mettre à "suivre la lumière" d'un poisson et de se retrouver coincé sous une arche rocheuse et en manque d'oxygène.


Outre le navire coupé en deux comme le Titanic, dans le plan suivant ce blocage, Saturne est subtilement montré sur un journal (équivalent du titan Cronos, en n'oubliant pas que Titan est aussi le nom de la plus grande lune de Saturne), ce qui nous amène à la suite de cet exposé.


2) Le pôle et l'étoile

a) Nous avons eu l'occasion de remarquer que le naufrage du Titanic représentait la chute des Titans au fond du Tartare, au cœur des abysses gouvernées par Hadès. Et il est dit que "La distance du Tartare jusqu’à la surface est égale à celle qui sépare les cieux de la surface". 

Dans le mythe, les Titans sont envoyés dans cet abîme par Zeus et les olympiens. Lors du naufrage du Titanic, à quelques 500 miles de là, naviguait justement son jumeau, l'Olympic. "Leurs puissantes radios leur permettaient de rester en contact, mais Haddock, capitaine de l'Olympic, qui se trouvait trop loin du lieu du désastre, n'a pu que relayer les informations aux autres navires.". Une forte teneur mythologique se trouvait donc dans ce récit.

La catastrophe du submersible Titan s'est produite 111 ans après le naufrage du Titanic, le nombre du pôle. L'iceberg, en tant que montagne de glace, était aussi une image du pôle. Toute forme qui se heurte à cette image du pôle ne peut continuer plus loin (vers l'essence du pôle) en tant que forme, puisque l'essence du pôle est sans forme ni temporalité. C'est pour cela que les doctrines traditionnelles invitent les individus à sortir intérieurement de la forme et de la temporalité pour retrouver ce pôle primordial.

Le titan saturnien Cronos, considéré comme garant de la sphère temporelle, doit donc être vaincu et transcendé, comme l'adepte doit quitter les ombres de la caverne de Platon pour rejoindre la vraie lumière (et surtout ce qui est au-delà). La carcasse "formelle et temporelle" du Titanic n'atteindra donc jamais sa destination qu'est New-York, dont la valeur des lettres additionnées vaut 111, encore et toujours le nombre du pôle. (Note: ce n'est pas pour rien si les tours jumelles de cette ville s'effondraient 111 jours avant la fin de l'année...).

Dans le film Titanic, Jack, qui se proclamait fièrement "maître du monde" à l'avant du navire sous l'œil bienveillant de Saturne (le capitaine Smith, natif du signe de Saturne dans la vraie vie), peut très bien représenter ce principe temporel. Il est guidé tout au long du film par la rousse Rose, du nom de la fleur qui symbolise le cœur et le graal, et par là-même indirectement le pôle. Dans une libre interprétation, le couple semblait même former la "rose-croix" à l'avant du navire dans l'un des plus célèbres plans du film.

Au même titre que l'aspect formel et temporel s'évanouit dans l'incréé, comme Jack dans l'océan, le submersible Titan appuiera lui aussi cette symbolique puisqu'il n'a jamais pu remonter jusqu'à son navire hôte, qui était le Polar Prince, un nom qui évoque aussi inlassablement le pôle et le Principe.

"Ce petit submersible a une autonomie limitée, il a donc besoin d'être accompagné d'un navire capable de le lancer et de le récupérer", selon la NOAA (avec Noaa en clin d'œil à Noé qui vogue entre les eaux inférieures et supérieures, entre celles du déluge et celles de la "nuée").

b) Le pôle est aussi symbolisé par l'étoile polaire. Traditionnellement située au sommet de l'axe du monde, c'est généralement une étoile à 5 ou 6 branches, celle à 5 branches étant plutôt de l'ordre du microcosme (en lien avec les 5 passagers du Titan), et celle à 6 branches du macrocosme. 


Ci-dessus le logo de la société derrière le Titanic, la White Star Line, qui a pris soin de présenter l'étoile polaire au sommet d'un mât, de l'axe du monde. C'est d'ailleurs grâce à ce mât qu'on peut certifier qu'il s'agit de l'étoile polaire. Dans la piraterie, celui qui possède la "longue vue à œil unique" se trouve souvent situé au plus haut du mât, ce qui renvoie à cette même représentation. 

Néanmoins, si l'étoile polaire est la porte des eaux d'en haut, la société derrière le sous-marin Titan se nomme OceanGate (littéralement "porte de l'océan"), ce qui pourrait au contraire représenter la porte des eaux d'en bas (le Tartare, le chaos primordial etc.). Dans nombre de traditions se trouvent les eaux d'en bas et les eaux d'en haut, formelles et informelles. Comme le dit la Genèse:

Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi. - Genèse 1:7.

Une image qui a été reprise par cette superbe pub, déjà ancienne, pour un Cognac:


Note: une version longue "méditative" de cette pub existe, qui n'a sans doute pas été créée par les auteurs de la pub originale, mais très sympa elle aussi, à voir ici.

Dans la voûte céleste, il est dit que la porte par lesquels les dieux (les influences spirituelles) descendent est la Golden Gate, et qu'elle est située vers le centre de notre galaxie, entre la flèche du Sagittaire et la queue du Scorpion, ce centre étant aussi une image du centre suprême et du pôle.

A l'opposé, du côté le plus éloigné de notre galaxie, se trouverait donc la Silver Gate, la porte des Hommes, située entre les Gémeaux et le Taureau. 

Golden et Silver Gate

Lors de l'implosion du submersible Titan, une nouvelle Lune s'est produite pile au niveau de la Silver Gate. Il faut savoir à ce propos que le Soleil se trouve devant la Silver Gate au moment du solstice d'été (soit le côté le plus éloigné du centre de la galaxie par rapport à nous) et devant la Golden Gate lors du solstice d'Hiver (côté le plus proche du centre). Les influences spirituelles "polaires" seraient donc les plus fortes lors du Solstice d'Hiver avec le Soleil situé devant la Golden Gate, comme représenté de nos jours par Noël avec l'étoile au sommet du sapin éternel et ses cadeaux (ou par la naissance du Christ qui descend au monde). Les forces solaires matérielles sont au contraire les plus fortes lors du solstice d'été, avec les feux de la saint-Jean, les festivals et nombre d'autres festivités estivales qui célèbrent les vibrations créatrices et ordonnatrices des Hommes, de la nature et du cosmos.


3) Tout ceci mérite une dernière remarque rétrospective quant aux événements en lien avec le thème de l'éclatement et l'année 2023. Alors que les médias faisaient monter le suspens à propos du sous-marin Titan disparu avec ses 5 passagers, une terrible explosion s'est produite dans le 5e arrondissement de Paris. 


Comme toujours dans ce type d'événement, les débris sont particulièrement mis en avant, avec toujours l'espoir de retrouver des survivants.

Il s'agissait de la rue Saint-Jacques. Outre le lien qui pourrait être fait avec Jack ou la coquille saint-Jacques (de Compostelle), remarquez que Jacques Piccard était le premier homme à atteindre le point le plus profond de l'Océan, à 10 916 m. Il mourait un 1/11. Son père, lui, n'était autre que le premier Homme à rejoindre la stratosphère (les eaux d'en haut), comme l'indique textuellement la fin de la pub vidéo proposée plus haut.  

Il est aussi notable que c'est précisément 111 ans et 64 jours qui sépare le naufrage du Titanic avec celui du Titan. Or vous n'êtes pas sans savoir qu'il y avait aussi des débris éclatés partout dans les rues dans le cadre de l'épisode "loi retraite à 64 ans", la retraite étant, dans la symbolique ésotérique, l'étape initiatique de séparation d'avec le monde temporel et profane.

Si le jeu de l'oie ramène en spirale au pôle, avec ses 63 cases, le jeu d'échec de 64 cases concernerait plutôt l'éclatement du Yin et du Yang de celui-ci pour former un nouveau monde, le commencement, comme les 64 hexagrammes du Yi-King qui décrivent tous les types de situations Yin et Yang possibles. C'est donc certainement le sens ésotérique de ces nombres 63 et 64, que nous aurons peut-être l'occasion de développer dans un autre article. Considérons juste que 6+3 = 9, la spirale et que 6+4 = 10, le YinYang "réunifié et réinitialisé", et que l'ensemble 6+3+6+4 ramène à 19, le nombre du Soleil, symbole du Principe Un. En image:




Quant au sujet du manque d'oxygène, afin d'être assez exhaustif puisque c'était aussi au centre du récit des premières heures de la disparition du Titan, c'est évidemment l'élément constitutif de la vie et de la respiration. L'oxygène alimente le corps et est continuellement capté par les "jumeaux du corps" que sont les poumons. Lorsque la respiration cesse, l'état corporel humain cesse, le Yin et le Yang cesse. 

Pour prendre un autre exemple, le fameux "I can't Breathe" dans le cadre de l'affaire George Floyd, brandit tout autour du monde par des gens masqués à cause du Covid, appuyait aussi cette extinction du Yin et du Yang, aussitôt polarisée de nouveau par le fameux "black lives matter" et autres affrontements, ainsi que par l'hypothétique promesse de renouveau du "monde d'après". 


Quoi qu'il en soit, l'actualité de 2023 continue de surprendre. Après de nombreuses secousses en France en début d'année liées au thème de la révolte, un certain calme apparent semblait avoir repris son cours suite au rendez-vous de "l'équilibriste" Macron au 14 Juillet. Doit-on malgré tout toujours nous attendre à d'autres "éclatements" au cours de ces prochains mois ? La nouvelle affaire Nahel, qui provoque aussi de nombreux heurts, semble s'inscrire dans cette continuité qui mène toujours un peu plus vers un possible embrasement. Nous verrons bien.

Merci pour votre lecture,

Metaphi