Réflexion sur l'analyse et le décodage des phénomènes

 Décoder notre monde par l'étude de ses phénomènes, en les rattachant à des principes plus élevés, c'est ce que nous avons fait jusqu'à aujourd'hui. Cela nous a notamment permis d'observer l'aspect organisé de nombre d'événements d'actualité qui, pris chacun isolément et sans rattachement à des principes communs, ne paraissaient être que désordre et chaos, sans logique particulière en dehors des apparences qu'ils revêtaient. 

Remonter vers le source commune de ces événements était donc la seule solution si l'on souhaitait comprendre leur véritable connexion et raison d'être. Lorsqu'on procède ainsi, la tentation s'invite de prendre une simple cause accidentelle pour la cause principale, telle que l'élite, le système, le réchauffement climatique, l'Homme, le hasard ou toute autre cause limitée, chose dont il faut se méfier.

Si la cause du symbolisme ésotérique au sein des événements était l'élite par exemple, alors pourquoi retrouve-t-on les mêmes symboles dans des moments personnels ou dans la vie de tous les jours sans que l'élite n'en soit aucunement responsable ? L'élite peut user du symbolisme oui, dans certains cas limités, mais elle n'est pas la cause première et principale derrière la présence du symbolisme dans l'actualité. L'Homme non plus, d'ailleurs, ni toute autre forme individuelle. 

En réalité, c'est cette source principielle intangible que nous avons déjà désigné dans quelques articles qui est la mère de toutes les causes, y compris les causes particulières et accidentelles qu'on ne cesse de pointer du doigt. C'est par elle qu'il faut passer pour retrouver la "vision parfaite", le centre du monde où les opposés sont réconciliés et où toutes les causes se confondent en une seule.

Toute analyse de symboles et d'événements sans rattachement à ce principe central qui les connecte n'apporte aucune compréhension véritable, c'est le cas par exemple de ceux qui utilisent la répétition des nombres dans un ordre successif de temps pour démontrer l'agencement logique de plusieurs événements, mais qui ne les rattachent à rien ni à aucun principe, si bien qu'il serait possible de constater toute sorte d'autres répétitions sans que cela n'apporte rien du tout.

C'est pour cela par exemple que nous nous attardons le plus possible à préciser que tel ou tel nombre est rattaché à tel ou tel symbole, car il prend sa source profonde dans celui-ci. Lorsqu'on n'indique pas cette source, ce sens principiel qui connecte le nombre au symbole, alors il peut être rattaché à tout et n'importe quoi d'autre d'ordre moins élevé. Pour prendre un exemple, si on rattache le nombre 101 à la limitation démiurgique, il est évident que ce sens se rapproche plus de son origine symbolique véritable que s'il est simplement rattaché à un livre ou à une identité numérique diverse (du genre les 101 euros de courses que j'ai fait aujourd'hui, qu'on pourra rattacher à loisir à toutes sortes d'autres 101 sans que cela ne présente aucune utilité ni aucun sens particulier).

Plus nous nous rapprochons de cette "mère de toutes les causes", cet intangible où coexistent simultanément toutes les possibilités d'existence et de non-existence, plus les symboles se confondent en une seule et même chose, jusqu'à devenir unique, les incluant tous. Il est donc normal qu'au fur et à mesure de nos recherches, qui visaient à remonter vers cette origine, le nombre de symboles observés ait été réduit, jusqu'à exprimer des concepts proprement incommunicables pour notre plan d'existence.

C'était le sens de l'astrologie traditionnelle de jadis, que les astrologues modernes, qu'ils soient tropicalistes ou sidéralistes, ont totalement perdu. Toutes les causes deviennent pour eux des astres, des grosses boules qui se déplacent dans l'espace, refermant un peu plus le piège matérialiste au sein de cet espace défini qu'est le zodiaque. La clé de l'astrologie traditionnelle et de son décodage a bien été perdue donc nous ne prétendons pas la détenir non plus, mais il est des pièges comme ceux-ci qu'il faut à tout prix éviter. Les événements, comme les astres, procèdent de la même source, et leur ordre d'existence se manifeste en même temps. L'un n'influence pas l'autre, car les deux sont dirigés par la même chose, d'où l'adage hermétique "d'en haut comme en bas, pour faire les miracles d'une seule chose".

La condition temporelle permet de développer, en mode successif, les possibilités de la source selon diverses modalités (temporelles, spatiales, minérales, végétales, animales, humaines etc.). Ces possibilités existent en même temps dans le "non-temps", l'éternel présent, c'est pourquoi chaque événement passé et à venir existe déjà dans cette éternité intemporelle. Tous les symboles antérieurs et postérieurs liés à un même événement sont en réalité le développement d'une seule et même chose, déroulée en mode successif. Ceci explique par exemple les nombreux symboles relatifs à la destruction des tours jumelles qui ont précédé et succédé l'événement en lui-même. De nombreux auteurs qui ont usé malgré eux de ces symboles avant l'événement ignoraient pour la plupart totalement qu'il allait se produire, ils n'étaient que les supports de quelque chose qui existait déjà dans le non-temps, qui commençait à se manifester à travers eux, et a bien fini par se manifester complètement. Qu'importe les intentions humaines derrière cet événement, ce n'est pas la cause principielle, même si bien sûr, certains symboles ont pu être utilisés sciemment.

Une du New Yorker, 26 juillet 1993

Si le symbole principal est, dans le cas des tours jumelles, celui de la gémellité, alors cet événement est connecté à toute sorte d'autres événements en lien avec la gémellité, comme différentes manifestations d'un seul et même principe sous d'autres formes particulières. Ces événements sont donc connectés entre eux "par en haut", ou par l'intérieur si on veut, mais cela ne veut pas dire qu'ils sont liés en tout point, car ils ont malgré tout leur spécificité. Et si l'on remonte encore plus haut que le principe de gémellité, l'unité par réintégration des jumeaux par exemple, alors on remarque que l'événement est connecté à encore plus d'autres choses dans leur sens profond, bien que ces choses conservent leurs spécificités.

Photo de l'artiste Karel Appel en 1983

Si l'on devait prendre en autre exemple, on pourrait parler de Wuhan, la ville d'où provient officiellement le covid, en rappelant qu'elle est jumelée à Bordeaux, ville du patient zéro en France. Le drapeau de Wuhan représente une couronne, et rayonne tel un virus ou un Soleil, tandis que le logo de la ville de Bordeaux présente trois croissants de Lune, son code postal 33 renvoie (entre autre) au degré d'exaltation de la Lune, et cette ville dispose de son "port de Lune" en forme de croissant. Le principal monument de Wuhan, nommé la grue Jaune, rayonne pour sa part comme un Soleil. 

Nous retrouvons donc le couple gémellaire luni-solaire ici, point de départ manifesté de vastes développements en lien avec ce principe. Les poumons, touchés par cette maladie, sont d'ailleurs les jumeaux du corps et sont associés au signe des gémeaux. Et quel fût le premier épicentre de la pandémie covid en France ? Mulhouse, dont le blason dessine aussi un virus (sous forme de moulin, pour des raisons trop longues à détailler ici) et une couronne, et cela depuis plusieurs siècles, sans que les concepteurs de l'époque n'aient songé à la pandémie de 2020, on l'imagine bien. Cette pandémie était tout simplement déjà incluse dans le déroulé, ou plutôt dans l'éternité (dans le sens de non-temps), si bien que l'acte de création du blason existe en même temps que la pandémie et le reste.

Dérouler ainsi un symbole d'ordre plus élevé enlève toute difficulté à percevoir la connexion entre les événements observés, en partant des principes pour descendre jusqu'aux faits manifestés. Le covid pris pour exemple est cependant d'ordre contre-traditionnel, ce qui signifie que ces symboles ont été utilisés ici par un élément subversif, mais que la cause accidentelle soit l'Homme ou cet élément inférieur, tout est soumis à la même source unitaire (rien ne peut en être totalement séparé, sans quoi cela donnerait une division irréconciliable et l'unité ne serait plus l'unité), ce qui signifie que les symboles présents ici n'en sont pas moins positifs à l'égard de la totalité. 

Il convient malgré tout d'être prudent sur la cause secondaire derrière l'usage de tel ou tel symbole, comme ici, car sur notre plan d'existence limité, son aspect maléfique ou bénéfique peut évidemment compter.

En espérant que ces quelques lignes puissent vous aider dans votre recherche personnelle et dans le développement de vos possibilités individuelles liées à ces questions. 


Note: texte écrit en une soirée, telle une réflexion posée rapidement, j'ignore si ce type d'article sera amené à se reproduire mais le manque de temps pour des décodages d'événements et autres font que je privilégierai certainement ce type de format écrit à l'avenir, beaucoup plus porté sur les grands principes et réflexions métaphysiques plutôt que sur le décodage d'événements d'importance inégale et en quantité indéfinie. Merci pour votre lecture. 


Metaphi


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6 Commentaires
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  1. Excellent article rejoignant l'idée que les anges ou états supérieurs de l'être, communiquent les pensées divines par leurs matérialisations - dans l'espace et dans le temps - sur notre plan d'existence :

    → Gilles de Rome s'est beaucoup intéressé à l'angélologie. Il suit habituellement Thomas mais ne craint pas de le contredire sur des points importants et de développer ses propres conceptions. Ses idées sur le langage angélique sont extrêmement originales. Gilles défend l'idée que l'acte de volonté ne suffit pas pour le langage angélique : l'ange locuteur doit adresser à son interlocuteur l'espèce intelligible qu'il utilise pour viser la réalité dont il traite.

    Il y a donc bien intervention de signes, purement intelligibles certes, mais par le biais desquels l'ange locuteur communique sa pensée intime. Ce signe crée une objectivité de la communication, que les autres anges extérieurs à la «conversation» sont donc en mesure de saisir, ce que Thomas refusait.

    De plus les modes de communication angéliques sont multiples ; ils peuvent communiquer également par des signes matériels, auxquels par une sorte de jeu ils associent de façon créative leur pensée intime.

    « Il est de l’essence même du symbolisme initiatique, nous dit René Guénon, de ne pouvoir se réduire à des formules plus ou moins étroitement systématiques, comme celles où se complaît la philosophie profane ; le rôle des symboles est d’être le support de conceptions dont les possibilités d’extension sont véritablement illimitées, et toute expression n’est elle-même qu’un symbole ; il faut donc toujours réserver la part de l’inexprimable, qui est même, dans l’ordre de la métaphysique pure, ce qui importe le plus. »

    Gilles considère qu'ils peuvent ainsi écrire des messages sur le support matériel du ciel empyrée, en une langue des signes dont ils inventent tout sans que cela nuise en quoi que soit à la compréhension des interlocuteurs ; ils peuvent aussi produire d'autres effets matériels, dans le monde sublunaire notamment et se servir d'images mentales dans l'imagination des hommes et des animaux pour communiquer entre eux.

    - Katam Karanîyam -

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  2. Chutzpah Erikson17/9/22 05:05

    Ces derniers temps j'en viens de plus en plus à cette même idée dans la récurrence des nombres, lieux etc

    Sinon H.S mais as-tu des nouvelles de BenJ ?

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    1. Salut Chutzpah, nan pas eu de nouvelles depuis sa pause prolongée, j'imagine qu'il a d'autres choses à gérer pour le moment

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  3. Merci pour cette réflexion écrit sur le bout d’une table.
    On en aimerais beaucoup d’autres de cette eau-là.
    -Zéphir

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  4. Bonjour, merci pour vos articles. Juste un commentaire sur votre avis concernant les astrologues: "Toutes les causes [de]viennent pour eux des astres...". Il existe pourtant une astrologie qui retourne aux sources (autant que possible). Celle dont Denis Labouré (par exemple) défend la cause enrééditant des textes anciens. Pour lui (comme vous l'expliquez d'ailleurs plus loin) les astres ne sont pas les causes mais des signes, des symboles, de ce qui se produit ou va se produire. Ils procèdent comme vous le dites de la même source.
    Galland

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    1. Bonjour Galland, cet avis concerne les astrologues en général bien entendu, et non au cas par cas :)

      Attention toutefois, l'astrologie des origines n'est probablement pas celle qui nie formellement le lien entre les étoiles (le ciel) et les astres. À en croire cette interview, à partir de 16:40, Denis Labouré semble plutôt vouloir dissocier son zodiaque solaire du zodiaque stellaire, comme deux choses indépendantes l'une et de l'autre. La source étant à la manœuvre du ciel comme du reste, cette vision fragmentaire n'est peut-être pas la plus adaptée pour "revenir à la source de l'astrologie", qui pour lui d'ailleurs tenait compte des constellations pour attribuer les signes au moment du premier découpage du zodiaque mais sans plus jamais tenir compte de ces mêmes constellations ensuite...

      Les exemples sont nombreux sur le blog pour constater le lien direct entre les constellations, les équinoxes et solstices, les signes et le reste.

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